Qu’est-ce que le conseil municipal des enfants (CME)

Les origines
Née dans les années 80, l’idée d’installer un conseil municipal des enfants a vu le jour en 1979 à
Schiltigheim sous le mandat de Alfred Muller. Il a été mis en place par Claude Casagrande maire
d’Etréchy en novembre 1987 et a été poursuivi avec plus ou moins de réussite et de bonne volonté
sous les mandatures suivantes
L’installation
Du CE 2 au CM1 et au CM 2 les élèves reçoivent la visite d’un agent de la mairie ou d’un conseiller
adulte, qui leur explique le rôle et le fonctionnement du CME, puis l’information est relayée par les
instituteurs. Le CME se compose de 18 membres (3 élus de CM1 et 3 en CM 2 de chacun des 3
groupes scolaires). Les élus doivent respecter le règlement intérieur.
Les enfants intéressés en parlent avec leurs parents qui doivent signer un engagement réciproque.
L’enfant assistera aux réunions mensuelles avec le soutien de ses parents et sera présent aux
commémorations : en y participant activement, cela lui permet de comprendre l’histoire à travers les
évènements locaux et engage le devoir de mémoire.
C’est une forme d’éducation à la citoyenneté
Les candidats font campagne sur la base de leurs projets (affiches, prospectus). Selon le nombre de
candidats par rapport aux postes à pourvoir, l’élection se passe dans chaque groupe scolaire, et les
conseillers élisent le « maire enfant » en mairie qui prononce un discours devant ses camarades et les
parents
Ce dernier a un rôle de représentant du conseil et de porte-parole auprès du maire dont il est
l’interlocuteur privilégié
Le fonctionnement
Le CME se réunit en 3 commissions qui ont évolué au cours des années : social, culture,
développement durable et sports loisirs. Les projets destinés à améliorer la vie locale sont présentés
au Maire pour être inscrits au programme des actions de la ville.
Les réunions sont animées par un adulte (agent municipal, DGS, conseiller) le maire enfant peut
participer aux 3 commissions. Certaines sont présidées par le Maire ; un compte-rendu est fait en
interne pour suivre l’évolution du projet et un bilan final est rendu public en conseil municipal. En
fonction de la faisabilité du projet, du budget alloué, pouvant aller jusqu’à 4700 €, l’adulte référent
apporte une aide technique, rapporte aux services communaux et au conseil municipal
Une question souvent posée est : Pourquoi les jeunes conseillers portent-ils l’écharpe tricolore ?
Le port de l’écharpe ne donne aucune délégation comme c’est le cas pour le maire, mais elle
symbolise la République et ses valeurs ; c’est la reconnaissance de l’engagement de ces enfants pour
la vie de leur commune ; elle leur donne une distinction solennelle aux yeux de ceux qui les ont élus
et de toute la population, en particulier pour les commémorations officielles et les inaugurations des
projets réalisés au cours de l’année.

Voici quelques exemples de projets depuis la création : un document distribué sur le marché sur le
thème des déchets et de l’environnement, une fresque des quatre saisons, une animation par un
auteur d’albums jeunesse et la réalisation d’un recueil de fables, le festival des héros, la proposition
des boîtes à livres, du skate park, des plantations d’herbes médicinales, d’une charte de la propreté.
Des anciens conseillers que nous avons rencontrés semblent tous satisfaits de leur action et
reconnaissent avoir pris de l’assurance en public.


Et après ?
Après 2 ans de fonctionnement, chaque conseiller cède sa place à un nouvel élu et peut se sentir
frustré de ne pas pouvoir poursuivre son engagement dans un « conseil municipal des jeunes » au
niveau du collège. C’est ce que EES avait et garde comme projet, et cela est envisagé par certains
maires, mais la mise en œuvre est complexe : comment impliquer éventuellement les professeurs
d’histoire géo et la direction du collège ? La présence d’enfants venus de communes voisines,
impliquerait donc plusieurs maires, concernés au sein de la CC, alors pourquoi pas imaginer un CMJ
(conseil communautaire des jeunes) au sein de la CC ?
Ce serait un bon moyen de poursuivre la démarche d’éducation à la citoyenneté jusqu’à l’âge du
vote !

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