Tel était le nom de cet évènement auquel Etréchy Ensemble et Solidaires par ses liens avec l’antenne des « colibris sud essonne » avait pu assister cet après midi du 2 juin 2024
Départ à 14h00 pour la ferme de Théodore Vivaux près de la tour de pocancy à Janville. Les vélos semblaient tout indiqués pour cela
Les Co-organisateurs avaient bien prévu les choses, Alexandre Delaby pour « la clé des champs » , Elisabeth Faule et Morgane Michel pour « colibris » et Théodore Vivaux le chef des cultures. Théodore nous a présenté son exploitation de 128ha passée en bio depuis 2020. Il lui a fallu 3 années pour obtenir ce label bio :
- C1 la 1ere année
- C2 la deuxième
- Bio la troisième
Un superbe échange se fit pour se 2ème groupe de 23 personnes, venues de Janville, Bouray, Lardy et de quelques villages environnants. Un élu de Lardy, Eric Alcaraz a aussi marché avec nous. Le groupe du matin composé d’une quinzaine d’interessés avait lui aussi commencé par la visite du champ de luzerne . Nous avons pu retenir ceci :
- La luzerne fixe l’azote dans le sol et empêche les adventices (mauvaises herbes) de se propager
- Elle est récoltée 3 à 4 fois par an
- Derrière de la luzerne on y met souvent du blé qui est un grand consommateur d’azote
- la luzerne n’est pas seule à apporter l’azote, les amendements organiques, le compost, les féverole, les pois, le font aussi.
- c’est la coupe du pivot de la luzerne qui apportera cet azote
- il est bon de garder une floraison car la luzerne est mellifère
Théodore, ingénieur agronome, nous fit découvrir au passage, 3 ormes qu’il essaye de sauver malgré le pessimisme ambiant des spécialistes qui pensent que cette variété d’arbre est disparue et que ces 3 arbres sauvés ne tiendront pas 15 ans. Nous avons apprécié sa tenacité, son optimisme. En voici l’un d’entre eux
Puis visite des parcelles de blé, tout comme pour la luzerne nous avons retenu quelques informations intéressantes :
- pour faire son épi, le blé a besoin d’un certain nombre de jours de froid
- Théodore cherche a trouver le meilleur compromis rendement/protéines
- le blé luzerne est celui que l’on sème après avoir mis de la luzerne, celui ci n’a besoin de rien contrairement au blé de soja
- le blé de soja fixe mal l’azote et il devient donc utile d’y ajouter de la fiente de poules (2kg pour 10 m2)
- le blé dur à plus de protéines et sert pour faire des gâteaux et des pâtes,
- théodore nous a expliqué que sa terre est composée de 80 cm de bonne terre. Il en a profité pour nous rappeler les 3 composants de la terre : argile, limon et sable
Passage ensuite devant un champ de colza (d’un voisin qui fait de l’agriculture conventionnelle) où vous pouvez en profiter pour vous remémorer la forme de ses gousses composées de graines qu’il ne faudra pas tarder à collecter avant que celles ci ne s’ouvrent et ne laissent s’échapper ces précieuses petites graines à broyer
Au passage nous avons croisé l’apiculteur du coin qui assez tristement a fait le constat de ruches qui viennent de mourir dû aux dérèglements climatiques que notre planète et particulièrement notre région connait en ce moment
En conclusion , cet après midi avait tenu ses promesses, mis l’accent sur l’importance du patrimoine dont nous disposons et que nous devons préserver à tout prix, nous, consommateur.
Félicitons Théodore pour son courage lors de son choix de privilégier la culture bio. Nous en profitons pour remercier Morgane Michel de l’antenne des colibris sud Essonne et l’association la clé des champs pour ses interventions pertinentes lors de cette initiative remarquable que nous espérons revoir souvent .