Peut-être que ces noms de plantes ne vous sont pas familiers, mais en y regardant de plus près, vous reconnaitrez sans doute ces « mauvaise herbes » courantes. Elles sont souvent très fines, avec une odeur subtile qui vous surprendra, et un goût à découvrir : c’est ce que le café Cham’ nous a proposé samedi 20 avril.
Nous savions plus ou moins intuitivement que des plantes avaient des propriétés désinfectantes, anti allergiques ou hémostatiques comme la chélidoine (pour sa sève sur les verrues) et le plantain (pour le jus des feuilles froissées sur les coupures ou les piqures d’orties)
Après avoir appris à les reconnaître, nous avons cueilli beaucoup de plantes, devenues sources de créations culinaires.
l’arbre de Judée : beau et bon
Le lierre terrestre
L’alliaire au goût d’ail
L’épiaire des bois au goût et odeur de champignon
Attention à ne pas piétiner le lierre terrestre pour aller attraper les jeunes feuilles de tilleul : elles se servent en salade, puis séchées et broyées elles font de la farine, plus tard les fleurs feront de la tisane et les fruits torréfiés apporteront un goût de chocolat
les orties
A cueillir jeunes, malgré l’inconvénient de se piquer, sauf si on s’y prend bien, elles sont vitaminées, protéinées, diurétiques et utiles en purin au jardin
La berce commune
Attention ! ne pas confondre avec la berce du Caucase, très invasive et urticante. celle-ci a une rainure marquée sur la tige au goût de mandarine et d’angélique, à braiser en légume d’accompagnement
Guidées par Séverine (La Chalouette en herbes) et Maud, nous avons froissé, senti, goûté de nombreuses feuilles et fleurs, puis nous les avons désinfectées, lavées, broyées ou cuisinées, et bien sûr dégustées !
Cela a donné : soupe d’orties, fromage de chèvre à l’alliaire, tarte au gaillet, jus de gaillet, houmous à l’épiaire, pesto de berce ou d’épiaire, gâteau choco orties, gâteau pommes orties, chocolat blanc crunchy aux chatons de noisetiers; le tout décoré avec des fleurs comestibles de pâquerettes, de lamier blanc, de lierre terrestre, sans oublier celles de l’arbre de Judée : on dirait un bonbon !
Pesto de berce
Tarte au gaillet grateron : celui qui s’accroche aux poils des animaux ou à vos vêtements pour voyager gratuitement et se reproduire ailleurs
Est-ce que ce récit d’expérience vous a mis l’eau à la bouche ?
J’espère vous avoir donné envie d’essayer d’explorer, en toutes saisons, les plantes près de chez vous, et même de ne plus retirer les adventices de votre jardin. La Chalouette en herbes organise de nombreuses séances d’initiation pour se perfectionner.
Si on remplace nos légumes par des plantes de la nature, il y aura moins de demandes de production intensive chez les maraîchers qui pourront revenir à des cultures moins consommatrices d’eau et d’énergie.