Une salle bien trop petite (80 places proposées) pour 120 personnes qui se sont déplacées (selon nos estimations). Un seul micro …. Etait-ce pour être sûr d’être seul à répondre à nos questions ? Malgré la consigne de laisser dérouler les diapositives, les questions sont trop vite venues, laissant une impression de présentation mal ficelée s’adaptant finalement aux questions posées.
C’est sans doute l’image d’une grande colère communale nous rappelant les dernières augmentations de la taxe foncière communale (passage de 13,18% à 17%) s’ajoutant à celle intercommunale. Trop c’était trop et la majorité du public composée de Strépiniacoises et Strépiniacois a su le dire avec ses mots.
Plusieurs temps forts (non chronologiques):
- Il a fallu se faire expliquer comment le chiffrage de 3,7 millions d’€ pour la réalisation des futurs travaux avait été réalisé et pourquoi cette somme n’a pas été provisionnée. La dessus, et face à l’absence de réponses bien claires il faut l’avouer, la question est revenue par deux fois. Un citoyen proposant même des solutions pour que rapidement ces travaux soient amortis et que l’on revienne vite à la normale (2700 foyers sur Etréchy pour 3,7 M€ cela fait 1370 € par foyer à payer sur 3 ans ). Il faut sans doute raisonner Communauté de Communes pour e nombre de foyer, mais est ce que cela a été entendu ? En tout cas nous disposons, tout comme l’équipe organisatrice des enregistrements de cette réunion, que vous pourrez obtenir chez nous si vous êtes intéressés.
- Il a fallu comprendre pourquoi le montant de 205.000 € programmé en janvier 2017 pour la réalisation de travaux n’avait jamais été versé comme prévu à la Communauté de Communes. En effet cette somme disponible pour que la C.C fasse les travaux sur Etréchy dès 2017-2018 à été reversée sur le budget de la Commune d’Etréchy. Seulement 36.000€ ont été données à la C.C. Le Président a reconnu en séance son erreur de ne pas avoir insisté pour récupérer la totalité des budgets annexes eau + assainissement des Communes, il y avait des excédents il aurait dû les récupérer a-t-il dit. Nous EES, lui avions signifié que cette erreur avait eu lieu, aidée du fait que l’argent coulait « à flot » venant de lardy via Renault et que sortant d’une situation difficile avec l’équipe précédente au pouvoir de la C.C il ne souhaitait pas de complication. Que les cadeaux de l’époque (FPIC : fond de péréquation intercommunal et communal) d’un montant de près de 220.000 € pendant près de trois années, se sont retournés contre lui quand les budgets de la C.C ont été contraints. Ces cadeaux profitent au Communes , mais maintenant de n’avoir pas récupéré les sommes dediées aux travaux , cela se traduit par cette augmentation des taxes pour réaliser les dits travaux .
- La nature du mal (mauvais état du réseau d’eau) date de bien avant 2017 puisque Etréchy avait programmé ce budget de 205.000€ en janvier 2017. D’avoir attendu 2022 pour commencer à taxer de cette manière a été vivement critiqué en demandant plus qu’une explication sur le manque d’anticipation. Les Strépiniacois ont été nombreux a évoquer le fait que la situation dans les canalisations (les photos présentées sont édifiantes à ce sujet) ne pouvait qu’empirer et qu’attendre était une nouvelle erreur.
- Un échange fort interessant sur les compétences des délégataires de service public (DSP) a eu lieu, les Strépiniacois ont apporté leur expérience (non négligeable) et si l’éventuelle possibilité de passer en régie (gestion directe) au lieu de la DSP venait à nous effleurer, deux Strépiniacois ont fait part des échecs de deux Régies (Paris et Evry).
Pourquoi la part collectivité correspond elle à l investissement ? Car c’est le seul moyen pour aller chercher de la subvention ( en moyenne 30%), le délégataire ne peut pas le faire dit le Président.
Cette réunion publique montre, par ce seul exemple, que les citoyens ont une compétence à ne pas négliger et que la réunion publique fait sens avant une grande décision, et surtout pas après une grande décision.
- Une question sur l’effet cliquet a été posée (il est bien rare que des augmentations soient suivies de baisses) , pouvons nous espérer qu’après avoir financé les travaux, la situation redeviendrait normale avec un retour à un prix inférieur. Sur cette question nous avons entendu beaucoup de choses mais rien vraiment qui nous laisse croire que oui le coût du m3 baisserait après les travaux de rénovation. Il y aura eu bien des évènements qui se seront passés pendant les 10 années de travaux sur ces fameux réseaux.
- E.E.S s’est de nouveau exprimé en rappelant que nous ne tolèrerons plus les augmentations brutales comme ce fut le cas pour la taxe foncière et cette taxe d’assainissement. Et que même si le Maire pense à une action politique de notre part, qu’il sache que toute action qui visera le portefeuille des Strépiniacois sera combattue avec force. La notion de vote d’abstention ayant été évoqué, nous en profitons pour signaler que pour nous EES, seuls deux types de vote aurons notre préférence (dommageable certes pour la démocratie) ce seront les votes pour et les votes contre.
- Nous avions eu dans les pistes de réflexion, avant cette réunion publique, pu regarder comment se comportaient certaines villes de la taille de notre Communauté de Communes et nous avons fait un focus sur la ville de Libourne (près de 26.000 habitants) où pour les familles nombreuses fortes consommatrices en eau, un système de chèque pour l’eau avait été institué en collaboration avec la CAF.
De plus, l’adjointe responsable du CCAS nous a beaucoup ému en nous lisant une lettre d’une administrée qui était en peine (mais , sans doute, comme beaucoup d’autres personnes agées) financièrement. Nous profiterons donc de nos statuts d’élus, pour rappeler à la municipalité ce « fonds de soutien de Suez » dont un nouvel article est en préparation chez nous.
- Une Strépignacoise a interpellé le Maire et le Président en leur expliquant un cas personnel, à savoir que lors de l’achat de sa maison il y a 20 ans , la Mairie devait valider la conformité du recyclage des eaux ( eaux de pluie dans le tuyau des eaux pluviales et l’eau que nous consommons va dans le tuyau d’assainissement). La Mairie de l’époque a donné la conformité, hors il s’est avéré que ce n’était pas conforme (un seul circuit pour les deux…). La dame demande combien de cas comme cela sont existants dans la Communes, c’est à dire un recyclage des eaux de pluie? Il y a eu beaucoup de réponse montrant l’approbation du public. Ce cas de figure est donc a surveiller et le Président confirme, il le voit tous les jours et cite le Roussay où il s’y est beaucoup déplacé.
- En fin de séance un Strépiniacois a demandé d’une part des sanctions prises envers les responsables de cette mauvaise gestion, qu’on annule immédiatement l’augmentation du prix du m3, qu’on présente une 2ème solution pour financer ces 3,7 M€, et en final qu’on désigne un médiateur ou une délégation de Strépiniacois pour éplucher les comptes. Face à la dureté de ces propos qui illustrent bien, s’il fallait le redire, la colère des participants, le Maire d’Etréchy a demandé que cette assemblée ne se transforme pas en tribunal. Effectivement les torts étant assez partagés entre Mairie et CCEJR, face à ce fiasco, nous pensons que les responsables sont assez nombreux …
Environ 10 minutes après la fin de la réunion, est arrivée la presse « le Républicain ». Mais que va donner cet article sans doute proposé par un des deux présentateurs de la journée ? Quelle photo sera proposée pour cet article ? La presse ne semble plus être celle que nous avions connu…
Conclusion
Cette réunion fut nécessaire et d’autant plus nécessaire que les Strépiniacois ont été assidus et se sont exprimés. En cela la réunion est positive.
Il n’est cependant pas apparu de plan d’action, nous avons dû payer le prix fort et il semble avoir été entendu dans la salle que nous ne devrions plus jamais payer autant.
Nous sommes maintenant convaincus que les Mairies n’ont pas versé au pot commun de la Communauté de Communes lors du transfert de compétence eau + assainissement, les sommes qu’elles avaient elles même estimé pour leur propre travaux.
Nous sommes tout autant convaincus que la Communauté de Communes n’a pas su anticiper ces travaux. Même si les DSP (Délégation Service Public) informaient la CCEJR de l’état du réseau, les dits réseaux n’ont pas été entretenus à temps et le phénomène de dégradation s’est accentué au fil de l’eau…
Nous sommes convaincus que dorénavant nous avons notre mot à dire en toute priorité lors de réunions publiques touchant les ménages. Nous sommes de manière générale ouvert à toutes réunions publiques et le nombre de visiteurs ce matin du 9 mars 2024, le prouve.
Cet article, ne remplacera pas le plan d’action que nous attendons toutes et tous dans de très brefs délais.
Présentation envoyée par la CCEJR :