Le strépinia’com n° 23 est arrivé et notre opiniâtreté a enfin payé.
Fruit de notre travail de ces dernières semaines, le magazine était ficelé et prêt à vous être délivré quand…les événements autour de la résidence seniors se sont accélérés. A tel point qu’il nous a semblé nécessaire de vous en restituer au moins l’esprit. Tout s’est cristallisé autour de l’annonce de la réunion publique sur la résidence intergénérationnelle (pour l’implantation, voir la photo ci-dessus).
Nous apprendrons, plus tard, que « seniors » est le libellé retenu par le promoteur Nexity sur sa demande de permis de construire et « intergénérationnel » celui de la municipalité. Qu’importe le mot utilisé, cela ne changerait rien nous dit-on.
Le carton d’invitation reçu dans nos boîtes aux lettres, le week end dernier, à un rythme un peu décousu, était pourtant clair, le lieu choisi serait la salle du conseil. Une salle qui, en temps normal, est capable d’accueillir une cinquantaine de personnes. Covid oblige, le nombre chute drastiquement. Ce sera finalement le parvis de la mairie. Et heureusement, ma foi. Pas moins de 100 personnes composent le public. On observe de belles crinières blanches, ici et là, mais pas que. Le public est venu nombreux.
Face à nous, les orateurs : Le Maire et l’Adjoint à l’Urbanisme/travaux Cédric Martin. Parmi eux, côté personnel communal, la DGS Mme Martinez Dejou et le responsable de l’urbanisme Mr Chaprenet, et côté élus, l’adjointe aux affaires sociales Mme Borde, l’adjoint aux associations Mr Hassan, Mr Felix, Mme Faucon et une autre Conseillère.
Le Maire et l’Adjoint à l’urbanisme et aux travaux ont successivement pris la parole pour exposer le sujet et expliquer leur positionnement qui est finalement de stopper le projet en l’état, au vu de certains éléments comme l’absence de logements sociaux, le problème du nombre de places de parking, l’accessibilité rendue dangereuse par la proximité de la crèche et du centre de loisirs. Il a été question d’argent également puisqu’au delà du manque à gagner lié à la perte de la vente du terrain additionnée de la taxe d’aménagement, ce sont les frais d’avocat qu’il faudra honorer et une possible compensation qui sera à verser au promoteur Nexity.
Le public a posé beaucoup de questions, notamment des personnes habitant les Vrignaux, indiquant que l’endroit est inadéquat puisque très froid l’hiver et très chaud l’été et bruyant par la proximité de la voie ferrée, évoquant le souvenir de vaches nageant au milieu de la zone inondée, appelé « le pré Maupin ». Beaucoup s’accordent à dire que le lieu est mal choisi, qu’il priverait les Strépiniacois d’un lieu de promenade très fréquenté, d’un poumon vert pour les habitants. Et puis de citer cette résidence, construite à l’époque pour les seniors qui s’est transformée finalement en résidence pour tous.
Pourquoi n’a t’on pas consulté les anciens ? lâche-t-on enfin. Pourquoi ne consulte-t-on pas les Strépiniacois pour tout projet d’envergure ?
A cette dernière question, le Maire s’est engagé à consulter la population en amont lors de réunions publiques.
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