Fracture numérique

Elle désigne l’inégalité d’accès et d’usage aux technologies numériques ou de l’information : 15 % des Français (estimation «60 millions de consommateurs») n’ont aucun accès à internet. Rapporté à notre Commune, un millier de Strépiniacois seraient donc possiblement concernés. 

source 60 millions de consommateurs

La revue cite le cas de la Caisse d’allocations familiales : 54% des appels téléphoniques sont restés sans réponse. Se mettre à internet et au numérique devient donc une obligation, mais comme le formulaire papier était déjà pour beaucoup un obstacle, cette mutation vers le numérique est quasi impossible. A l’impuissance, vient s’ajouter l’angoisse.
L’Etat a créé un site sur le numérique avec cet argument «Avec le numérique, nous créons le service public de demain» par la Direction interministérielle du numérique (Dinum) chargée de la transformation numérique de l’Etat.

En effet, au quotidien, nous sommes amenés de plus en plus à faire nos démarches sur internet, c’est donc un défi pour tous, jeunes ou vieux. Les nouveaux outils numériques toujours plus sophistiqués, ont une utilité et une pérennité souvent très relatives. Il faut donc compter sur des proches bienveillants ou des bénévoles pour expliquer le matériel, son contenu et son fonctionnement. 

Il n’y a pas que les personnes âgées qui soient concernées par la fracture numérique, l’illectronisme touche aussi des tranches d’âge comme les 25/35 ans. Cette difficulté, voire incapacité, à utiliser les appareils et outils informatiques en raison d’un manque de connaissances concernerait 12 millions de Français : près de 30% des 15/29 ans se déclarent incompétents pour utiliser les plateformes administratives.
Nos dirigeants veulent le «tout numérique» pour tout le monde pour, disent-il, «simplifier l’Administration» : il faudra bien se soucier un jour des «laissés pour compte». Ce sentiment d’exclusion est renforcé par les publicités qui incitent à consommer plus de numérique nous promettant un gain de temps.

La fracture numérique dans le domaine politique:

Nous, «Etréchy Ensemble et Solidaires», considérons que le mot «Politique» doit se comprendre comme étant la participation à la vie de la cité, pour cela, communiquer n’est pas chose aisée ni à Etréchy, ni ailleurs. Certains restent sur la lecture papier uniquement, d’autres préfèrent le support dématérialisé (ordinateur, tablette ou smartphone). La grande majorité des Strépiniacois utilise les deux. Mais là où le bât blesse, c’est qu’il y a les «oubliés». Bien des Strépiniacois nous remercient pour la qualité de nos articles, mais ajoutent aussi «dans votre gazette, vous renvoyez vers votre site, comment pouvons-nous faire, nous n’avons pas internet ?». Un casse-tête pour nous que nous tentons de compenser par le contact humain.

Conclusion:

Quelles solutions ? Les guichets de proximité du service public se développent avec l’apparition des «Maisons France Services» pour accéder à un «bouquet de services du quotidien». Finances publiques, Pôle emploi, Caisse nationale des allocations familiales, assurance maladie,… sont là, priés de «renforcer l’efficacité des services publics». Cela suffit-il pour lutter efficacement contre la fracture numérique ? Certaines administrations ne vont-elles pas user de cette opportunité pour diminuer la présence de leurs propres agents titulaires ?  Sur Etréchy, nous avons la chance d’avoir une «Maison France Services», rue Jean Moulin. La pérennité des locaux (notre Commune étant propriétaire du terrain, la Communauté de Communes du bâtiment); Etréchy ayant reçu le label «Commune numérique de France» en septembre dernier, sont des éléments qui nous laissent croire que ce sont de réels atouts pour réduire la fracture numérique. 

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