Présentation par Bernard MARCINOWSKI
« C’est bête comme chou » dit Bernard, il suffit de mettre dans un carton entouré de chiffons (non tassés car l’espace ne doit pas servir de transfert de chaleur), une marmite qui à déjà pu monter en température ou une cocotte qui retient bien la chaleur.
On recouvre le carton du reste des chiffons, on ferme le couvercle et on laisse mijoter.
« Pendant la guerre (nous dit Bernard), c’était très rudimentaire mais cela fonctionnait. La cuisson de la préparation faite le matin à 8h00 et mise dans la marmite, pouvait mijoter ainsi jusqu’à midi , pour le repas. La cuisson de la préparation faite après le repas de 12h00 et mise dans la marmite, pouvait mijoter ainsi jusqu’au repas du soir ».
La nourriture est chauffée et portée à ébullition si la préparation contient de l’eau ou un liquide. Lorsque l’ébullition est atteinte, la cuisson est poursuivie à petit feu, durant un temps variable (cf tableau ci dessous) selon les aliments mis à cuire et l’appareil de cuisson.
Si vous retrouvez votre plat, qui ayant attendu, a refroidi, remettez votre cocotte sur le feu à bouillir quelques minutes pour éliminer les bactéries.
Nature des aliments à cuire | Cuisson préalable sur un foyer quelconque | Séjour dans la caisse |
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Pot au feu | 30 min | 3 à 4 heures |
Ragout | 25 | 2 à 3 heures |
Lapin, poulet en sauce | 25 | 2 à 3 heures |
Boeuf mode | 30 | 4 à 5 heures |
Pommes de terre entières | 10 | 1 à 3 heures |
Légumes secs | 30 | 3,5 à 4 heures |
Pruneaux, fruits secs | 15 | 1,5 à 2 heures |
Haricots vert, petits pois | 15 | 2 à 3 heures |
Choux | 15 | 2 à 3 heures |
Choucroute | 30 | 4 heures |
Nota : Le télétravail peut donc être propice à ce type d’organisation.
L’air étant le meilleur isolant , la marmite (qui a pu cuire au juste nécessaire) va rester isolée et permettra de faire mijoter à une température qui va décroitre très lentement. C’est une version primitive de ce qui plus tard deviendra l’équivalent de nos glacières par son isolation thermique.
- Préparez la cocotte, le sac qui contiendra cette cocotte et la caisse en polystyrène
- Prenez la cocotte chaude (temps issus du tableau ci dessus) et mettez la dans un sac (en toile de jute ce sera parfait)
- approchez vous de la caisse en polystyrène et placez y le sac avec son contenant
- Vous pouvez y mettre de la sciure (d’où l’intérêt du sac facile à retirer)
- Placez un coussin de tissu et refermez le couvercle qui peut avoir son propre coussin de tissu collé à l’intérieur.
Si on modernise un peu cette merveilleuse idée et qu’on l’applique à la cocotte minute issue de la marmite de Papin, l’eau va bouillir , non pas à 100°C comme dans une casserole classique, mais à 122°C en raison de la pression qui augmente. Une soupape de ces cocottes relâche la vapeur dès que la pression absolue dépasse 1,8 bar
Tableau des gains | Explications |
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1er gain : Gain de temps à la cuisson | Les temps de cuisson en cocotte minute sont en moyenne 2,5 fois inférieur à celui des cocottes classiques. |
2eme gain : Gain d’énergie | Seule l’énergie nécessaire à monter en pression dans la cocotte minute sera utilisée. La préparation va continuer à cuire, mais en mijotant |
3eme gain : surveillance minimum | Seule la période nécessaire à monter en pression dans la cocotte minute va nécessiter une surveillance que nous qualifierons de normale. Pas de surveillance pendant que la préparation mijotera. |
4ème gain : nettoyage facile | La cocote se nettoiera facilement car rien ne va coller. |