Programme CHEMEA
Matinale du 13 octobre 2021 de 8h30 à 12h30
Espace J.Monnet
M.Olivier JULIEN, Directeur du pôle habitat et inclusion sociale à l EPNAK, il est membre du bureau de CHEMEA, à qui revient l’organisation de cette superbe matinale sur le handicap nous a permis d’assister à un tour de force en faisant intervenir des jeunes handicapés parfois avec leur accompagnant, des présentateurs sur des sujets primordiaux, un animateur principal et entrecoupant cela d’improvisations par la troupe des clownalystes du Bataclown
Très vite, après l’introduction du Président du CHEMEA, M.Legoff, puis de M.Julien, la parole fut donnée à Madame Marie-Claire CHAMBARET (8ème Vice-présidente en charge de l’autonomie dans le Département 91)
CHEMEA : C’est la force du lien associatif au service du handicap. C’est aussi 5000 enfants accueillis, c’est aussi et surtout une force auprès des pouvoirs publics
Intervention de M.Legoff (Directeur CHEMEA)
L’inclusion est un challenge sociétal. Le constat est fait , il y a trop de freins, il faut y remédier tous ensemble avec les pouvoirs publics. Les besoins matériels et financiers sont importants, les salaires ne sont pas à la hauteur du travail fourni, sans compter. Il est urgent que l’Etat reconnaisse ces professionnels. Il nous faut tous continuer à interpeler, et il ne peut y avoir de productivité dans ce domaine. En résumé, ils doivent pouvoir travailler dignement.
Dans le Département on considère trop le handicap comme un « mode dissimulé » .
Intervention de M. Julien
Il existe trop de freins de la petite enfance jusqu’à la vie adulte . Il faut répondre de façon individualisée à la demande du jeune en situation de handicap. La société doit passer d’une logique de besoin à une logique hors norme. L’évolution est cependant très positive ces dernières décennies, même si le chantier est à poursuive.
Table ronde sur la citoyenneté avec l’association « nous aussi » qui compte 450 adhérents et le SAVS (Service Accompagnement à la Vie Sociale) et l’EPNAK
En 2018 s’est tenu le congrès de Verdun, où ont été évoqués, les freins pour le vote des personnes handicapées. L’association « Nous aussi » a créé sa propre délégation locale et ses adhérents insistent pour avoir le droit à la parole. Leur slogan est « Rien pour nous, sans nous ». Ils se réunissent 1 à 2 fois par mois.
Le récent sujet concernait le droit de vote. Les membres souhaiteraient tout simplement ceci :
- que les professions de foi des politiciens soient plus lisibles et « Facile à comprendre ».
- Accéder plus facilement aux isoloirs, c’est une vraie galère pour aller voter.
- En cas de curatelle, leur faciliter ce droit de vote.
- Il faut permettre aux personnes aidantes d’entrer dans les isoloirs.
Table ronde avec Accessyl, le SAVI, SAPOUSSE, les tout petits
– L’ UEEP (Unité Enseignement Externalisé Poly handicap). Il en existe 8 en France , celle qui est aux Molières dans le 91 gère 3 enfants sur 2 matinées et 3 autres les jours suivants. Un des objectifs est que les enfants et leurs enseignants se croisent et que les enfants puissent participer au temps repas . Malgré une loi de 2005 qui rend obligatoire la scolarisation des enfants handicapés, il n’y a qu’à peine 15% d’enfants qui suivent cette scolarité.
Accessyl avec Mme Fourmental
Apres nous avoir bien expliqué le dispositif de cette fondation franco-britannique de Sillery pour l’emploi accompagné des personnes en situation de handicap, elle a rappelé la loi du du 27 décembre 2016.
Elle nous a ensuite présenté l’exemple d’un jeune postulant chez Cultura et en a profité pour dire que cette société a vraiment une politique sur le handicap.
EPNAK (Etablissement Public National Antoine Koenigswarter) – SAVI (Service d’ Accompagnement à Visée Inclusive)
Un reportage a été présenté sur le travail d’un jeune dans les espaces verts qui adore le travail à l’extérieur.
La ferme SAPOUSSE travaille comme partenaire avec le SAVI pour les jeunes handicapés et en collaboration avec les animateurs accompagnants.
ADAPEI ( Association Départementale des Amis et Parents d’Enfants Inaptes)
Mme BARRES est venue nous parler de son expérience de mère concernée par le handicap lourd, de médecin aussi par sa profession.
Elle nous a parlé de l’habitat inclusif et de cette loi de novembre 2018 qui est assorti (l’habitat) d’un projet de vie social partagée .
Sa vision est qu’il faut passer du logements intrusifs, aux logements ouverts au handicap.
En 2021 il est question d’aide à la vie partagée (convention entre le Département et le demandeur)
Elle nous indique aussi que c’est l’entraide qui est prioritaire et non la rampe ou la large porte.
Deux communes dans le 91 sont ouvertes à l’habitat inclusif.
Attention dit elle, l’accompagnement est différent des aides.
Pour terminer il y a eu, concernant les besoins des handicapés, une réflexion sur les besoins d’un cadre sécurisant la nuit. Elle précise que ce n’est pas forcément sur place qu’il faut une personne, mais de savoir qu’on peut l’appeler réduit déjà l’inquiétude de ces jeunes handicapés.
Cerise sur le gâteau : toute cette matinale a été entrecoupée d’improvisations géniales par la troupe des clownalystes du Bataclown. Remerciements à la Mairie d’Etréchy pour avoir pu disposer de cette salle dimensionnée pour cet évènement