Ecrit de la veille de la cérémonie :
Mercredi 11 novembre 2020, deuxième cérémonie officielle en habit de confinement.
Peu d’appelés. Seulement 5 personnes autorisées nous dit-on. Difficile constat pour des élus, pour un public, peut-être peu nombreux mais quand même présent quand il s’agit de rendre hommage à nos morts.
Ils sont partis en 14 avec la fleur au fusil, faisons les revivre une nouvelle fois avec le bleuet à la boutonnière.
J’ai une pensée émue et solennelle à destination de toutes ces victimes directes ou indirectes, physiques ou morales de la guerre.
Fanny Mezaguer
Extrait de la lettre d’information de l’AMF (Association des Maires de France) du jeudi 5 novembre
Cérémonies du 11-Novembre : « format très restreint » et public interdit.
Bien des maires se demandaient, ces derniers jours, ce qu’il convenait de faire pour les cérémonies du 11 novembre, en plein confinement. La réponse est venue hier, par un communiqué du ministère des Armées. Il n’est évidemment pas question d’organiser les cérémonies dans les conditions habituelles : toutes les cérémonies, que ce soit au niveau national ou local, se dérouleront sans public. Se pose également la question de la présence d’anciens combattants, forcément très âgés donc particulièrement fragiles au regard de l’épidémie. Il reste toutefois possible, dans les communes, de commémorer la journée de « la victoire et de la paix » et « l’hommage à tous les morts pour la France ». Les règles sont simples : les maires « peuvent » – rien d’obligatoire donc – organiser un dépôt de gerbe au monument aux morts, « dans un format très restreint et en respectant strictement les mesures de distanciation ». « Cette cérémonie ne sera pas ouverte au public », insiste le ministère. À titre d’exemple, on peut citer les préconisations du préfet de l’Essonne, qui a suggéré aux maires de s’inspirer des mesures mises en œuvre lors de la célébration du 8 mai dernier : les associations d’anciens combattants n’avaient pas été conviées afin de « protéger » leurs membres. La présence de porte-drapeaux était limitée à « un ou deux maximum », de préférence « jeunes ». Mais « leur présence n’est pas obligatoire », rappelle le préfet. Enfin, les bâtiments publics doivent être pavoisés, mais « sous réserve que les agents affectés à cette tâche puissent être mobilisés ». Dans chaque chef-lieu de département, les préfets organiseront dans les mêmes conditions une cérémonie au monument aux morts, sans public là encore. Cérémonies nationales Au niveau national, deux événements auront lieu : à l’Arc de triomphe, à Paris, « en présence d’un nombre très restreint d’autorités civiles et militaires », Emmanuel Macron présidera une cérémonie marquant le centième anniversaire du choix du Soldat inconnu. Puis, en fin d’après-midi, il présidera la cérémonie d’entrée au Panthéon de l’écrivain Maurice Genevoix, profondément marqué par la Première guerre mondiale lors de laquelle il fut grièvement blessé, et qu’il a relatée dans le livre Ceux de 14. Rappelons que le décret du 29 octobre organisant le confinement autorise les rassemblements de plus de six personnes pour le cas spécifique des « cérémonies publiques » c’est-à-dire, selon le décret n° 89-655 du 13 septembre 1989, « les cérémonies organisées sur ordre du gouvernement ou à l’initiative d’une autorité publique ».
Jour de cérémonie :
Malgré les contraintes sanitaires, un public, certes clairsemé, est là. Parmi nous, deux « Anciens combattants » venus arborant leurs médailles, le Maire va à leur rencontre pour leur parler, ils disparaissent à la suite de leur conversation. Un autre « Ancien combattant » arrive, il est assez mécontent, il ne comprend pas pourquoi il n’a pas le droit de participer.
Des officiels sont présents, la Députée Laetitia Romero-Dias, le Conseiller départemental Dominique Echaroux, le Lieutenant Franck Grandin, Chef de centre de secours, un représentant de la Gendarmerie nationale, la 1ère Adjointe Christine Borde, le Maire, un fonctionnaire de la Commune.
Quelques mots du Maire qui lit le message officiel de la Ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, Geneviève Darrieussecq, puis le
dépôt des gerbes, et l’instant solennel à l’écoute de la Marseillaise.Nous prenons tous congé.L’église ouverte à proximité me donne l’occasion de brûler un cierge pour toutes les victimes des conflits passés qui ont payé de leur vie notre liberté ainsi que les valeurs de notre pays et de ses institutions.