La situation sanitaire et le confinement qui en a résulté ont stoppé notre fuite effrénée vers l’avant, emportés que nous étions par le tourbillon de la vie. L’arrêt de toutes nos activités habituelles nous a donné l’occasion de redimensionner notre rapport à la vie, au temps, aux autres et à nous-mêmes. C’est pourquoi, Etréchy Ensemble et Solidaires vous invite, au travers de 3 thématiques, à réfléchir sur nombre de nos comportements à venir.
Apprendre à préserver la flore
La faune et la flore ont bien repris leurs droits, la preuve à Etréchy avec l’apparition, principalement sur le champ de foire, d’une flore spontanée et locale. Les hautes herbes peuvent recéler une grande diversité de fleurs, qui apportent de la couleur et qui sont essentielles à nos chers pollénisateurs comme les abeilles par exemple.
Au milieu de cette biodiversité, notre attention s’est portée sur une plante particulière, une orchidée sauvage. Suite à cette découverte, une des conseillères municipales d’E.E.S. prit un premier contact oral le 8 mai avec Mme la Maire, puis par mail les 14 et 18 mai à l’adjoint aux travaux et pour finir un dernier message vocal à Mme la Maire. La proposition portait sur l’idée de conserver quelques m2 non tondus dans les espaces publics, notamment, où se trouvaient les orchidées que cette même conseillère d’E.E.S avait signalées sur le terrain, à l’aide de rubalise et de pancarte pour les faire connaître. Hélas, tout fut tondu le 20 mai. Le 4 juin 2020 lors d’un conseil municipal, où cette problématique fut posée, une réponse que nous qualifierons d’incroyable et d’imparable fut faite par Mme la Maire, « Mon absence de réponse vaut ma réponse. »
Etonnant pour une personne ayant suivie une formation de 5 jours organisée par le SIARJA (Syndicat mixte pour l’aménagement et l’entretien de la rivière la Juine et de ses affluents) sur le thème de la biodiversité urbaine, formation payée sur les deniers publics.
A E.E.S. nous savons mettre en valeur ce que la nature nous offre et le transmettre à nos enfants
Diminuer la pollution lumineuse
Avez-vous remarqué qu’à Etréchy, de nombreux lieux sont éclairés mais faut il vraiment qu’ils le soient? Comme dans la ZAC (zone d’activité commerciale) éclairée en pleine nuit alors que personne n’y travaille et n’y habite.
Avez-vous remarqué que peu importe la période de l’année, les rues sont éclairées aux mêmes heures, été comme hiver.
Dans le même registre, une enseigne ou vitrine commerciale a t’elle besoin d’être éclairée la nuit ?
Parce que la technologie LED est dévoyée sous prétexte qu’elle consomme 3 à 4 fois moins, nous éclairons ce qui ne l’était pas, et sur-éclairons ce qui l’était déjà : 4 fois plus d’éclairage et on ne fait pas les économies attendues ! Une nouvelle technologie émerge, celle des lampes sodium haute pression qui mérite d’être étudiée pour un changement d’éclairage.
« Pour prévenir ou limiter les dangers ou troubles excessifs aux personnes et à l’environnement causés par les émissions de lumière artificielle et limiter les consommations d’énergie, des prescriptions peuvent être imposées, pour réduire ces émissions, aux exploitants ou utilisateurs de certaines installations lumineuses, sans compromettre les objectifs de sécurité publique et de défense nationale ainsi que de sûreté des installations et ouvrages sensibles. » (extrait de Loi Grenelle Art. L. 583-1)
Il s’agit donc de :
– Repenser un éclairage public intégrant des critères environnementaux (inspirés des recommandations du PNR du Gâtinais), avec l’ambition de limiter la pollution lumineuse, de réduire coûts et consommations sans compromettre le niveau de service public
– De faire respecter les obligations d’extinction déjà existantes des façades/parkings et lieux publics
– D’engager la réflexion sur les extinctions, comme l’arrêté « Nuisances lumineuse » du 27/12/18.
Nous partageons les orientations et principes de protection de l’environnement nocturne inscrits dans les Lois Grenelle, Biodiversité, Transition énergétique (2011).
Notre région Ile de France a intégré ces questions et subventionne la réduction de la pollution lumineuse.
Prenons la même voie dès maintenant. Etréchy Ensemble et Solidaires s’y engage
S’approprier le temps
Lors de cette période Covid-19, l’arrêt de l’économie s’est traduit par un arrêt de notre travail (partiel pour certains, total pour d’autres). Cela nous a donné le temps de réfléchir à notre rythme de vie. Souvenez-vous avant, nous étions pris dans les transports ou à courir dans les magasins. Nos loisirs principaux étaient les sorties au restaurant, au cinéma, au théâtre, en discothèque. Finalement, rarement chez nous. Désormais nous avons réappris à maîtriser le temps qui nous était donné pour lire, améliorer les rapports humains, réapprendre le goût des plats maison faits avec des produits locaux, à jardiner et à penser.
L’empêchement de voyager nous a forcés à nous arrêter sur ce qui nous entoure et réfléchir à de nouveaux modes de déplacements : marche, vélo, roller, trottinette,… . 1 heure par jour pour marcher, le temps d’une escapade à déambuler dans les rues, voir la nature qui s’installe nous offrir le spectacle de la vie par des fleurs qui poussent, certaines rares, par des oiseaux que l’on croyait que nous pensions avoir fait fuir, des abeilles qui butinent et ramènent ce pollen, synonyme de vie.
Cet espace que nous ne voyions plus, parce que perdus dans notre cycle mais surtout parce qu’il était perturbé, sachons désormais le faire perdurer tel qu’il est redevenu.
Merci à Esther, Catherine, Dany, Fanny et Géry pour la rédaction de cet article.
Merci pour cet article si intéressant. A partager pour informer sans modération !!!
Cet article peut effectivement faire réfléchir mais ce n’est hélas pas toujours le cas, comme par exemple le dernier point sur le temps à s’approprier ; en effet, pour celles et ceux qui travaillent et doivent emprunter les transports vers Paris, les anciennes habitudes ont vite fait de nous rattraper, poussées par de vieux réflexes de nos employeurs qui nous demandent de revenir sur nos sites « comme avant » !