Le confinement :
Constats :
Le travail n’a jamais cessé dans le magasin, le confinement a permis une prise de recul et d’analyse sur le travail réalisé et les évolutions à apporter
Le confinement fut pour Hélène une surprise avec cette fermeture obligatoire et toutes ces injustices, pourquoi des petits commerces capables de gérer le flux client sont obligés de fermer, alors que les grandes surfaces restent ouvertes avec des personnes très proches les unes des autres.
– Au début, les annonces du gouvernement étaient un peu floues, et ne permettaient pas de savoir « sur quel pied danser »
– Grâce à la clientèle qualifiée de « consciente, éduquée, gentille », tous les messages de soutien furent d’un grand réconfort. La question récurrente était « que pouvons nous faire pour vous aider? ».
– Dès que le drive fut possible, les commandes ont suivi et les livraisons aussi.
– Cette période pousse à étudier l’amélioration du service et la façon d’être à l’écoute des clients.
– La santé des proches ainsi que celle des clients a créé de fortes inquiétudes légitimes.
– Ce qui a marqué Hélène, c’est que personne côté Mairie n’ait demandé comment nous allions.
– les pertes ont été importantes en mars et très importantes en avril. Il a été nécessaire d’envisager un prêt « au cas où ».
Actions :
– 50m2 a dû repenser le commerce afin d’être encore plus réactif.
– Hélène a beaucoup travaillé dans un premier temps sur le nouveau site internet ce qui a permis de prendre du recul sur les catégories de produit, les unités de besoin. La mise en place du site a nécessité un gros travail, les visuels commencent à le compléter (www.50m2.fr) est maintenant en phase d’achèvement).
– adhésion à la plateforme soutien commerçants pour pouvoir proposer des bons d’achat afin de faire entrer un peu de trésorerie pour faire face aux charges fixes.
– Le système de livraisons va très certainement être gardé, afin d’aller vers les personnes qui ne peuvent se déplacer. La date du jeudi sera probablement retenue.
– Ce moment a permis de travailler la comptabilité, travailler les inventaires.
– Cela a permis de faire un point sur les fournisseurs, les commerciaux et de pouvoir ainsi disposer d’une offre cohérente. Ce fut le moment de voir qui était partenaire et qui ne l’était pas, car c’est dans la difficulté que l’on voit les équipes.
Le déconfinement :
Il fallait que tout le monde puisse entrer dans le magasin en toute sécurité et que toutes et tous ne puissent véhiculer ce virus. Fort de l’expérience de ce premier confinement, si une deuxième vague devait survenir, la réaction ne serait pas la même, nous saurions mieux nous organiser dit Hélène. Certaines choses sont déjà mises en place : Plexi sur la caisse (made in Etrechy avec Séripub), masques disponibles (fabriqués aussi à Etrechy par Canaille & Bobine) et lotions hydro-alcoolique fabriquées par un des fournisseurs locaux de 50m2
L’attente est forte maintenant pour une grande publicité bien réfléchie de la Mairie envers les magasins, sur la N20 par exemple, et une nouvelle réflexion sur les stationnements (y compris pour les commerçants). Ce serait un bon début.
L’aide :
Moralement l’aide est venue de l’ entourage proche, le mari, les quelques amis chefs d’entreprise (échange sur les conseils, sur qui contacter durant cette période). Cela a permis un rapprochement avec quelques commerçants de l’UCAE et Hélène les en remercie.
Ayant heureusement une bonne expérience du commerce, cela fut utile en cette situation inédite.
La vie est faite de haut de bas, il faut savoir remonter et se relever.
L’aide de Laetitia Deniset, de la Communauté de Communes a été fortement appréciée, cette personne a été très réactive et très positive.
Hélène rappelle qu’eux, les commerçants, ont été cependant seuls de mi mars à fin mars. Personne n’étant capable de savoir combien de temps la situation allait durer, l’ inquiétude était forte.
Il a manqué de la pub et de la communication en local (Mairie), pas une seule démarche envers nos magasins n’a été faite. Une annonce de vente de masques a été faite sans en avoir été prévenue. De nombreuses personnes sont venues chercher des masques alors que la couturière ne pouvait répondre à la demande. Il aurait idéalement fallu anticiper cela avec le magasin. Ceci a donc été fait de manière positive mais maladroite.
Il eut été bien perçu de faire une publicité indiquant qu’outre cette fermeture de magasin chacun d’entre eux proposait tel ou tel service (bon d’achat, click and collect, livraison….)
Les nouveautés :
On garde le jeudi pour la livraison (surtout pour les personnes moins mobiles). Ouverture le dimanche matin jusqu’à cet été pour voir si cela créé une dynamique avec le marché.
Le site est donc bientôt prêt. Côté Facebook il y a un compte et une page. Le magasin est aussi sur Instagram. https://www.facebook.com/50Metres2/
Le mot d’Hélène :
Merci à tous mes clients de m’avoir soutenue.
Il faut savoir remonter cette pente et je suis confiante, mon expérience du commerce m’aide. Je vous attends nombreux pour cette reprise prometteuse. De mon côté, j’oeuvre auprès de la Mairie pour rendre encore plus sécures les abords de mon magasin en faisant des propositions qui je l’espère seront retenues (emplacement des places de parking et sécurisation du trottoir).
Pistes de réflexions :
Au delà de toute polémique, il est bon d’analyser « sans tralala » comme Etréchy Ensemble et Solidaires vient de le faire, cette période difficile et d’en tirer des enseignements. Les pistes qui suivent doivent nous aider à progresser. Toutes les suggestions ne seront pas adoptées mais elles ont le mérite de venir de la bouche de nos commerçants qu’il faut savoir écouter, magasin par magasin, pour garder un commerce fort sur notre ville :
- Sur les impôts locaux (charges fixes) la Mairie pourrait aider, et ce serait très apprécié dans une telle période. Il y a des augmentations d’impôts pour les commerçants, sans pour cela voir une amélioration du service
– il leur faut appeler si la rue est sale,
– il leur faut faire attention au seul jour de ramassage des cartons alors que pour eux, commerçants, cela dépend de la date de leurs livraisons). - Un principal reproche envers la Mairie, est, de n’avoir aucun sens du commerce et celle ci ne communique pas sur les commerces. Pourtant des gens d’Arpajon, d’Etampes, de Dourdan viennent dans la ville parce que le commerce y est dynamique.
- Les contraintes d’un commerce amènent à devoir faire face à une autre charge fixe (taxes d’ordures ménagères). La-dessus la Mairie ne peut-elle pas aider sur une telle période?
- Le stationnement revient dans la discussion car rien ne semble sécure pour Hélène dans la rue de la cité. Si les stationnements étaient faits côté magasins, les camions ne pourraient pas rouler sur le trottoir et les clients pourraient sortir en toute sécurité. « Un véhicule sur deux, mets ses roues sur le trottoir ». Hélène a prévenu, « un jour il y aura un drame ». De plus pour des personnes concernées par le handicap le côté conducteur devrait être privilégié.
- Pourquoi une Mairie ne se poserait elle pas la question de la façon dont un commerçant peut s’installer dans de bonnes conditions. Il faut surtout que les commerçants d’une même rue aient un mot à dire sur les emplacements de parking.
(Prochain article : Boucherie TROGNON)